23 Mai 2013 | Romain Proton | 0 commentaire
Je m’appelle Delphine D., je suis une femme de 30 ans.
Je suis actuellement Conseiller d'études actuarielles au sein de la société AXA France. Pour arriver à ce métier, j'ai choisi de suivre, en troisième année d’école d’ingénieurs, un Master en Mathématiques Appliquées à Edimbourg (MSc in Applied Mathematics).
Ayant toujours aimé les matières scientifiques, j’ai souhaité m’orienter dans une voie où les capacités d’analyse et de réflexion sont stimulées. J’aime avoir un problème à résoudre, en chercher les différentes solutions possibles et trouver la meilleure au vu des contraintes posées. Cette démarche est récurrente dans les études puis le métier d’ingénieur.
Après avoir évolué au sein des classes préparatoires MPSI et MP*, j’ai intégré Supélec (sur le campus de Gif-sur-Yvette en région parisienne).
Les points forts de l'école étaient les suivants :
Et les points faibles :
J’ai donc choisi de suivre un MBA, le Collège des Ingénieurs, pour compléter ma formation d’ingénieur. Cette formation avait comme principaux avantages d'être particulièrement tournée vers l’action avec une intégration immédiate en entreprise, de posséder une forte connotation internationale (cours proposés en commun avec la promotion basée en Allemagne, des professeurs enseignant dans des universités américaines, en Suisse, ou venant du monde de l’entreprise...).
Les professeurs que j'ai eus durant cette formation étaient également de très haut niveau.
En école, j’ai fait partie de la « Junior Entreprise » de Supélec, Junior Supélec Stratégie (J2S). Cela consistait à réaliser des projets missionnés par des entreprises, dans le domaine d’expertise de l’école. J’étais, au sein de cette structure, chef de projet puis vice-présidente. Ceci m’a permis d’être très tôt au contact d’entrepreneurs, d’ingénieurs dans l’industrie et de me conformer à des contraintes professionnelles.
Lors de mon MBA au Collège des Ingénieurs, j’ai réalisé une mission pour AXA où j’ai ensuite été directement embauchée à la fin de mon cursus. Cette mission a ainsi constitué une porte vers mon premier poste.
Non, j’ai cherché à avoir un parcours cohérent tout en diversifiant mon expertise dans le domaine de l’actuariat assurance vie : ayant débuté dans le domaine de l’épargne, je suis passée, après trois ans, au domaine de la prévoyance, ce qui m’a permis d’acquérir de nouvelles connaissances.
À AXA, les mobilités sont encouragées pour que chaque employé puisse se construire une expérience riche, ce qui profite à la fois aux salariés et à l’entreprise.
Je travaille à la Direction de Marché Santé, Prévoyance, Dépendance d’AXA France. Sur le marché de la prévoyance, je participe à la conception de nouveaux produits ou la mise à jour de notre gamme existante, et plus particulièrement sur la partie « technique » : calibration et tarification des garanties.
Pour les garanties en cas d’incapacité de travail, par exemple, nous étudions les prestations des régimes obligatoires, construisons des garanties venant en complément de ces dernières, puis calculons le tarif en fonction de la sinistralité observée sur notre portefeuille existant (c'est-à-dire le nombre et la durée des paiements d’indemnités en cas d’arrêt de travail effectif de nos assurés) par catégorie d’assurés et en fonction du profil attendu d’assurés.
Il y a donc diverses modélisations à effectuer, toujours dans un objectif concret.
Nous surveillons également la rentabilité de la branche prévoyance, au moyen d’études statistiques et d’indicateurs adaptés.
Ces études techniques sont menées au service des différentes stratégies de management, en tant qu’outils de décision pour piloter la stratégie de la branche Management.
Très tôt, chez AXA, un jeune ingénieur/actuaire est amené à avoir des responsabilités, à être en contact avec de nombreux autres services (direction financière, marketing, forces de vente, informatique) et à participer à des missions stimulantes.
À l’embauche, pour un profil junior, un ingénieur peut prétendre à un salaire dans la fourchette de 40-44 K€ brut (incluant un fixe et une partie variable). Pour les personnes avec expérience, le salaire dépend du nombre d’années d’expérience.
J’aime le renouvellement des sujets : au fil des lancements de produits, des évolutions réglementaires, les sujets à traiter sont très variés.
J’aime également l’esprit d’innovation qui anime AXA et la créativité qui est demandée aux actuaires : ce métier ne demande pas que de « faire tourner des modèles » mais de réfléchir à l’anticipation et à la modélisation de nouveaux risques. L’assurance suit les évolutions de la société (par exemple, suite au phénomène de vieillissement de la population, nous mettons en place des offres d’assurance en cas de dépendance) et demande ainsi un constant renouvellement.
J'apprécie particulièrement chez AXA l’innovation, l’esprit de service et le fait qu'une certaine fiabilité soit demandée aux collaborateurs.
L'accompagnement dans le changement est également un point que j'apprécie : AXA permet des mobilités d’un métier vers un autre (par exemple de la filière informatique vers la filière marketing). Du coup, on croise dans le groupe des personnes aux parcours très variés.
Les principales perspectives liées à mon métier sont des évolutions possibles vers le management ou l’expertise.
Je pense que la curiosité, l'esprit pratique et l'esprit de synthèse sont nécessaires pour réussir dans le métier d'ingénieur.
Je conseille aux étudiants souhaitant suivre une voie similaire de choisir une spécialisation de troisième année orientée vers les mathématiques financières et également de faire un stage en actuariat. Le titre d’actuaire peut ensuite être obtenu en suivant une formation initiale complémentaire (ou en partenariat avec certaines écoles d’ingénieurs) ou une formation continue une fois entré dans la vie active (Centre d’études actuarielles).
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