18 Décembre 2012 | Romain Proton | 1 commentaires
Dès le collège, je savais que je voulais travailler dans les sciences. Au moment de passer mon bac j’étais plus attirée par la médecine (je voulais faire sage-femme). Mais mon professeur de maths en terminale m’a dit « Toi en médecine ? Voyons, tu devras apprendre par cœur des choses même si tu ne les comprends pas ! Il faut toujours te démontrer les choses par A+B avant que tu veuilles bien les appliquer. Fais plutôt une prépa cela te correspond mieux ». Et c’est ainsi que j’ai fait une prépa scientifique option Physique Chimie. Je pense que c’était un très bon conseil !
J’ai fait l’école des Mines d’Albi-Carmaux, option génie pharmaceutique. Je pense que c’est une bonne école, même si ce n’est pas la plus côtée, car nous avons eu beaucoup de contacts avec le milieu professionnel, mais aussi des cours intéressants (techniques mais aussi management, gestion de projet, notions de comptabilité) et une vie extrascolaire très intense par le biais des associations.
Par le biais de stage : un par année d’études, par durée croissante. 2 stages de 4 mois chacun et un dernier stage de fin d’études de 6 mois. Donc plus d’un an d’expérience à la sortie de l’école. Sans compter des projets (type bureau d’études) pour le compte d’entreprises, de visites en entreprises et de présentation.
Je suis spécialisée dans les procédés pharmaceutiques. Fabriquer un médicament s’effectue selon différents moyens (que ce soit pour un comprimé, un sirop, une crème ou un vaccin). De plus, des normes assez importantes sont nécessaires pour assurer la stérilité et l’efficacité des médicaments.
Je suis consultante pour l’industrie pharmaceutique. Je viens de commencer ma carrière il y a 2 mois. Bien que je sois consultante, je suis au quotidien chez mon client, GSK, un grand fabricant de vaccins. Mon poste est basé en Belgique. Mon travail consiste à coordonner des tests permettant de s’assurer que les vaccins ne sont pas brisés lors du transport (routier, aérien maritime). Je supervise aussi des tests permettant de prouver que la chaine du froid est bien respectée tout au long de l’envoi de vaccins, depuis le site fabricant jusqu’au patient.
J’aime l’aspect technique de mon métier : les tests sont basés sur des calculs scientifiques ainsi que sur des rationels pour déterminer les pires cas. J’aime aussi le côté humain et relationnel de ce métier : les tests sont réalisés par des sous-traitants et les solutions à implémenter ne peuvent se faire sans la volonté des opérateurs de production. Il y a donc un fort côté relationnel dans mon travail.
Intégrer un grand groupe pharmaceutique (plutôt que du conseil), prendre en charge des projets de plus en plus importants, avoir des responsabilités managériales (gérer une équipe) et budgétaire (gérer une parte de département) ou encore travailler en Amérique du Nord…
Ne pas se fier aux à priori : la classe prépa n’est pas insurmontable ! Une fois après avoir intégré une école, le jeu en vaut largement la chandelle. Le métier d’ingénieur est associé à une forme d’élite, mais cela est largement accessible.
Tout d’abord il faut avoir un certain attrait pour les sciences au sens large. Un ingénieur est curieux et cherche des solutions pratiques. C’est un touche à tout. D’ailleurs cela se retrouve dans le profil : un élève bon dans toutes les matières (et pas que scientifiques) a de bonnes chances de réussir.
Un point primordial : aujourd’hui l’anglais est OBLIGATOIRE ! Je le pratique au quotidien, par écrit et par oral. Pour ma part, le fait que je sois bilingue (anglais perfectionné lors de stage au Canada dans le cadre de mon école d’ingénieur) a fait la différence par rapport aux autres concurrents lors de l’embauche.
Je pense qu'en 2012 les secteurs porteurs sont l’informatique, le service et le conseil en entreprise.
Les salaires varient selon l'expérience :
- Jeune diplômé : 30 à 35k€ annuels bruts
- De 5 à 10 ans d’expériences : 50 k€ annuels bruts
- Fin de carrière : 80k€ annuels bruts.
Estimation de salaires pour un ingénieur en industrie en France métropolitaine.
En tant que femme, je trouve qu’il y a trop peu de femmes dans ces métiers ! Pourtant je viens d’une école avec un des plus fort taux de parité : 50% en moyenne. Je travaille dans l’industrie pharmaceutique, un secteur où il y a plus de femmes. Néanmoins, je travaille dans le département de l’ingénierie et nous ne sommes que 10 femmes sur 60 personnes… Je pense néanmoins que les femmes sont aussi bien placées que les hommes pour réaliser les métiers d’ingénierie.
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