Solene est étudiante en dernière année de Génie Industriel (filière Ingénieur Entreprendre) de l’INSA de Lyon. Afin de permettre à toutes les jeunes filles de s'identifier et de se projeter, elle revient sur son parcours et ses ambitions.
28 Octobre 2014 | Romain Proton | 0 commentaire
Au lycée je me suis orientée vers la section S et ai choisi la section mathématique. Après mon bac, j’ai postulé à beaucoup de formations : architectures, MANAA, prépa commerciales, écoles d’ingénieurs. Puis j’ai finalement choisi d’intégrer une prépa MP (classe préparatoire aux grandes écoles mathématiques physique) afin de tester mes limites et de conserver une formation globale.
Suite à mes concours j’ai saisi l’opportunité d’intégrer l’INSA de Lyon en troisième année car elle me semblait en cohérence avec mes valeurs, mes activités et mon projet professionnel. J’avais très envie de retrouver un environnement dans lequel je pouvais m’épanouir et me développer.
La volonté d’être ingénieure n’est pas née d’une attirance technique particulière mais d’une curiosité et d’une envie d’apprendre. Ma volonté de garder une vision globale s’est retrouvée dans mon choix de filière. J’ai intégré le département Génie Industriel (GI), axée sur l’optimisation des processus, qualité, lean, amélioration continue, gestion de projet et management d’équipe. Aujourd’hui en dernière année de Génie Industriel j’ai été reçue à la Filière Ingénieur Entreprendre (FIE) de l’INSA de Lyon. Cette filière offre un cadre aux étudiants souhaitant s’'inscrire un projet entrepreneurial. C’est en effet après avoir fait un stage en startup (crée en autre par un INSAlien) que j’ai choisi de me lancer dans l’entreprenariat et de soumettre une idée d’entreprise.
Je suis partagée entre deux types de carrières : monter ma propre entreprise à la sortie de la FIE et développer mon idée avec des associés ou entrer dans un grand groupe. Je suis en effet attirée par des entreprises regardantes envers les profils de leurs employés et leur développement personnel. Je pense notamment au Groupe MARS, Davidson Consulting, IDEO, Cartier... La culture d’entreprise est en effet quelque chose qui compte beaucoup dans mon choix d’entreprise et donc de carrière. Que ce soit dans une entreprise à “esprit startup” ou un groupe à forte identité, je me sens concernée par les valeurs de mon entreprise.
Travailler dans le conseil m’intéresserait également afin de changer régulièrement de sujets, d’équipes, devoir être réactif, flexible, à l’écoute et en contact avec le client. Aujourd’hui, je ne m’imagine pas rester au même poste longtemps, mais évoluer quitte à ce que ce soit dans un autre domaine de compétence : RH, communication ou le marketing.
Les secteurs “porteurs” qui m’attirent sont le conseil et l'informatique. C’est également au travers de mes activités associatives que je me suis formée à l’infographie et le motion design qui sont des domaines dans lesquels j’aimerais travailler.
Je pense que mes valeurs dans la vie personnelle se retrouvent également dans ma façon de travailler avec les autres :
- Créativité et curiosité : Quelque chose que l’on a quand on est petit et que l’on a tendance à perdre en grandissant, c’est l’imagination. Dans le monde du travail, cette imagination se transforme/canalise en innovation. On nous apprend tard que c’est en cela qu’on apportera de la valeur ajoutée à notre travail : en essayant de réfléchir sans contraintes… comme un enfant.
- Disponibilité : je pense qu’il est important de savoir saisir des opportunités quand elles se présentent et faire preuve de flexibilité pour en profiter au maximum.
- Audace : Une des valeurs clef dans la réussite professionnelle mais surtout personnelle est pour moi l’ambition, je dirais même presque de l’audace. Je pense qu’il est important “d’oser” d’abord et de “doser” ensuite… On est trop souvent raisonnable.
- Accomplissement : facile à dire, moins facile à faire. Si aujourd’hui je suis attirée pour devenir ingénieure voire auto-entrepreneure, je garde en tête que mon travail doit être une source d’accomplissement et d’épanouissement et non de frustration. Je n’aurais aucun regret si un jour je ressens le besoin de changer de carrière. Ma formation d’ingénieure m’aura donnée des outils de vie plus que des outils techniques.
Mon quotidien à l’école est rythmé par les cours et les activités associatives. Comme beaucoup d’étudiants à l’INSA de Lyon et en école de manière générale, j’ai appris à dupliquer les heures d’une journée et à caser : des cours, des réunions associatives, un sport, un cours de photographie et une soirée dans une même journée. Des journées intenses qui me permettent aujourd’hui d’être efficace et de faire preuve d’initiatives.
La relation avec les professeurs à l’approche de la fin des études évolue et laisse place à plus d’autonomie, de confiance et de responsabilisation. Quant à la relation avec les autres étudiants, étant sur un campus de 5 000 étudiants, c’est comme une ville ou un microcosme. Un monde de bénévoles dans lequel on peut tout faire et apprendre : sport, art, théâtre, humanitaire, sciences, musique…
En dehors de l’école, je pratique le badminton, le volley et je suis semi-marathonienne. J’ai deux sœurs également en études supérieurs et nous sommes triplées. (Centrale Nantes & NEOMA Business School). La plupart de mes amis sont diplômés depuis 3 ou 4 ans et sont déjà entrés dans le milieu professionnel. L’après diplôme est parfois une zone d’incertitude assez effrayante pour les étudiants. Personnellement je suis très pressée de travailler et d’enfin appliquer mes 22 années de scolarité… Je suis d’ailleurs entourée d’“ingénieurs différents” comme les appelle l’INSA : diplômés ingénieur, ils font de la direction de spectacle, de l’éducation, de la cuisine, du sport de haut niveau... Cela m’a d’ailleurs incité à me lancer dans une expérience entrepreneuriale.
Archéologue
La potion de “chance liquide”. Je trouve très fréquemment des trèfles à 4 feuilles mais attends toujours les effets secondaires…
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