Le tableau électrique

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Par yassccine

Mise à jour le 08-01-2013

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Le tableau électrique est l'organe principal du réseau électrique d'un local. Il regroupe tout les éléments destinés à protéger les circuits, les systèmes électriques, et bien entendu les personnes. Selon la superficie à gérer, le tableau électrique sera plus ou moins complet.

Dans ce document vous apprendrez comment installer un tableau électrique sans courir le moindre risque ! Nous aborderons les notions d'alimentation électrique, de dispositifs de protection, la gestion de l'énergie et de l'éclairage.
Enfin, nous verrons comment effectuer le raccordement au tableau. Nous détaillerons les étapes et les outils nécessaires, un schéma accompagnera le document pour vous guider dans toutes ces étapes.

 

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Plan du document :

 

I. L'alimentation électrique

     1. La liaison entérée

     2. L'alimentation en appartement

     3. Le panneau de comptable

     4. Les abonnements

     5. Les disjoncteur de branchement

 

II. Les dispositifs de protection

     1. Les risques

     2. Les dispositifs anciens à remplacer

     3. Les coupe-circuits

     4. Les disjoncteurs divisionnaires

     5. Disjoncteurs pour convecteurs à fil pilote

     6. Les dispositifs différentiels

     7. Le parafoudre

     8. Le raccordement des protections

 

III. Le tableau de protection

     1. Emplacement du tableau

     2. Le choix du coffre

     3. La gaine technique de logement

 

IV. Gestion de l'énergie

     1. Gestionnaire Tempo

     2. Les délesteurs

     3. Les indicateurs de consommation

     4. Gestion du chauffage électrique

     5. 5. Gestion d'un chauffe-eau électrique

 

. Gestion de l'éclairage

     1. Le télérupteur

     2. Les télévariateurs

     3. Les sonneries

     4. Les autres équipements du tableau

 

VI. Le raccordement du tableau

     1. Les outils

     2. Les étapes

     3. Le schéma de l'installation

 

 

I. L'alimentation électrique

L'installation privative doit être raccordée au réseau de distribution public. Le distributeur mettra à votre disposition une tension de 230 V en monophasé, c'est-à-dire avec deux conducteurs : une phase et un neutre. dans certains cas, le distributeur peut vous proposer du 400 V triphasé, soit quatre conducteurs composés d’un neutre et de trois phases. Ce type d’alimentation est de plus en plus rare pour les habitations individuelles.

Le distributeur fournit le courant à un point de livraison matérialisé par un coffret situé en limite de propriété (voir figure ci-contre). Pour les constructions neuves, deux types de branche ments sont possibles selon la distance de la maison jusqu’au point de livraison.

Si cette distance est inférieure à 30 m, le coffret sur rue est équipé d’un coupe-circuit général destiné à protéger votre installation. Cependant, vous n’avez pas accès à cette sécurité réservée au distributeur. Le coffret comporte également une prise de téléreport qui permet le relevé des consommations à distance. Une canalisation enterrée relie le coffret au panneau de comptage situé dans l’habitation. Ce panneau accueille le compteur électronique et le disjoncteur de branchement, qui constitue le point de départ de l’alimentation du tableau électrique

 

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1. La liaison enterrée 

La liaison entre le coffret sur rue et l'habitation se compose d'un câble d'alimentation de type U1000 R2V et d'un câble d'asservissement ou de téléreport passés dans un conduit TPC de couleur rouge. La section de câble d'alimentation dépend de la puissance d'abonnement souscrite et de la longueur de la liaison enterrée. La section et les types de câbles sont précisés par le distributeur EDF ou autre. 
La profondeur minimale de la tranchée d'enfouissement est de 0.50m en parcours normal et de 0.85 m sous une voie carrossable ou un trottoir, avec remontée de chaque côté de 0.50m. Cette profondeur peut être légérement inférieure si le sol est rocheux. Toute autre canalisation cheminant le long du câble électrique doit être espacée d'au moins 0.20m. 
Le conduit TPC repose sur un lit de sable et est recouvert également de sable sur une épaisseur de 0.15m minimum. La tranchée est comblée avec du tout-venant épierré. 

Le grillage de couleur rouge est destiné à signaler les lignes électriques. Le grillage jaune désigne les canalisations de gaz. Le grillage bleu signale la présence de canalisations d’eau et le grillage vert, les lignes téléphoniques.

 

2. Alimentation en appartement

Dans les immeubles, l’électricité est distribuée jusqu’aux paliers par une colonne montante. À chaque niveau est installé un distributeur d’étage équipé d’autant de coupe-circuits qu’il y a de logements à alimenter. La liaison entre le distributeur d’étage et le panneau de comptage de votre appartement est réalisée par le distributeur d’électricité ou par une entreprise agréée. Cette partie de l’installation est plombée et il est interdit d’y intervenir. L’installation privative débute sous le disjoncteur de branchement situé sur votre panneau de comptage.

Dans certains cas, les compteurs sont installés dans un local réservé à cet effet. Un câble d’alimentation relie le compteur de l’abonné au disjoncteur de son appartement.

 

3. La panneau de comptage 

Si votre installatione st déjà pourvue d'un panneau de comptage, vous pouvez connaître le type d'abonneùment et la puissance. Selon votre abonnement, vous pouvez déterminer les équipements nécessaires pour votre tableau électrique (contacteur jour/nuit pour le chauffe eau, régulations pour le chauffage électrique...)

Plusieurs modèles de panneaux de comptage existent. Le plus simple se compose d’un tableau en bois accueillant un compteur bleu classique électro mécanique et le disjoncteur de branchement (voir ci-contre). Les inscriptions du cadran indiquent la nature de l’alimentation : monophasée ou triphasée. Le nombre « 230 » inscrit dans un rectangle signifie que l’installation est alimentée en courant mono pha sé de 230 volts. Un comp teur triphasé porte l’in di cation « 3 X 230 V ». 

 

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4. Les abonnements

L'abonnement au distributeur d'électricité (EDF ou autre) prend en compte deux critères : la puissance souscrite en jVA (kilovoltampère) et l'option tarifaire choisie. La puissance souscrite dépend des besoins ddu ménage en électricité, c'est-à-dire du nombre d'appareils électroménagers gros consommateurs (lave linge, lave-vaiselle, plaques de cuisson électrique...) et du mode de chauffage. Les abonnements en monophasé sont généralement porposés de 3 à 18 kVA. Une habitation « tout électrique » nécessite une puissance de 9 à 18 kVA. Plus la puissance souscrite est importante, plus le prix de l’abonnement annuel est élevé, aussi choisissez la puissance adaptée à vos besoins (voir tableau ci-dessous). Trois options tarifaires sont disponibles : option de base, heures creuses et Tempo. La première propose un prix au kilowattheure constant, quel que soit l’heure. L’option heures creuses offre deux périodes de tarification avec des prix différents. Pendant les heures pleines, le prix du kilowattheure (kWh) est équivalent à celui de l’option de base. Pendant les heures creuses (généralement de 23 h 00 à 7 h 00), ce prix est environ 40 % inférieur.

 

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5. Le dijoncteur de branchement

Le disjoncteur de branchement est généralement fourni par le distributeur d'électricité. Il assure un rôle de protection de l'installation et des personnes. Il sert de dispositif de coupure d'urgence permettant la mise hors tension rapide de l'installation électrique en cas de danger, conformément aux règles de sécurité. Il permet également de limiter la puissance d'utilisation disponible selon l'abonnement souscrit. La marque NF-USE doit être inscrite sur l'appareil. Il existe trois types de disjoncteurs : différentiel, différentiel sélectif ou non différentiel. Les modèles non différentiels protègent l'installation contre les courts-circuits et les surconsommations. Ces disjoncteurs sont généralement installés dans le coffret extérieur. Dans ce cas, la protection des personnes doit être obligatoirement assurée par des dispositifs différentiels dans le tableau électrique. 

Les modèles différentiels protègent les personnes contre les contacts indirects et les défauts d'isolement. C'est le type le plus courant, que l'on rencontre à l'intérieur des habitations. 

Les disjoncteurs différentiels sélectifs sont signalés par la lettre « S » dans un carré. Ils sont conçus pour être utilisés conjointement à des parafoudres et des dispositifs différentiels à haute sensibilité (30 mA). En cas de défaut, ils autorisent le déclenchement préalable du dispositif différentiel à haute sensibilité situé en aval, ce qui évite la coupure de toute l’installation. C’est ce que l’on appelle la sélectivité. Les disjoncteurs différentiels sont pourvus d’un bouton de test (voir cidessous) qu’il convient de déclencher périodiquement afin de vérifier le fonctionnement correct de l’appareil.

 

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II. Les dispositifs de protection*

Mal maîtrisése, l'électricité est dangereuse. Le disjoncteur de branchement ne suffit pas à lui seul à protéger l'installation électrique. En cas de problème, il se déclenche et coupe l'ensemble de l'installation. Il est donc indispensable d'installer d'autres protections en plus du disjoncteur. Seules les lignes présentant un problème seront coupées. Les protections sont conçues pour répondre à différents risques potentiels dans une installation. 

 

1. Les risques 

Le cout-circuit : il est dû à un contact entre la phase et le neutre. Il provoque une forte augmentation de l'intensité qui se traduit par une élévation importante de la température des conducteurs, d'où un ridque d'incendie. 

 

La surcharge : Elle est due au passage d'une intensité trop importante par rapport au diamètre des conducteurs. Les conséquences sont similaires à celle d'un court circuit (échauffement et risque d'incendie)

 

Le contact direct : C'est le contact du corps humain avec un conducteur sous tension et le sol. Le courant passe à travers le corps et peut provoquer l'électrocution de la personne. 

 

Le contact indirect : C'est le contact du corps humain avec la carcasse sous tension d'un appareil électrique défectueux et le sol. Il y a risque d'électrocution. 

 

2. Les dispositifs anciens à remplacer 

Pour être efficaces, les dispositifs de protection doivent détecter le défaut et couper le circuit le plus rapidement possible, ce qui n'est pas le cas des protections anciennes. Les coupecircuits à tabatière (voir ci-contre) sont totalement dépassés : ils n’assurent pas une protection suffisante pour les appareils électriques modernes. Le fil fusible qu’ils utilisaient n’étant plus fabriqué, il est inutile voire dangereux de tenter de les réparer. Remplacez impérativement les coupe-circuits à tabatière si votre installation en est encore pourvue.

 

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3. Les coupe-circuits

Les coupe-circuits domestiques protègent les circuits monophasés contre les surcharges et les courtcircuits. Ils sont installés sur le tableau de protection après le disjoncteur de branchement et le dispositif différentiel à haute sensibilité. Ils doivent porter l’indication NF-USE. Plusieurs calibres existent (10, 16, 20, 25, 32 A) selon la section des conducteurs et la nature des circuits à protéger (voir tableau ci-dessous). À chaque calibre correspond une taille de cartouche. La cartouche fusible est placée sur le conducteur de phase : lorsque le coupe-circuit est ouvert, phase et neutre sont sectionnés. Le circuit est alors totalement hors tension.

 

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4. Les disjoncteurs divisionnaires

Les disjoncteurs divisionnaires protègent les circuits monophasés contre les surcharges et les court-circuits. Comme les coupe-circuits, on les installe sur le tableau de protection après le disjoncteur de branchement et le dispositif différentiel à haute sensibilité. Vérifiez qu’ils portent la mention NF-USE.

 

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5. Disjoncteur pour convecteurs à fil pilote

Les convecteurs ou les panneaux radiants équipés de thermostats électroniques sont munis d’un conducteur de raccordement appelé « fil pilote ». De couleur noire, ce conducteur transmet des ordres de fonctionne ment à l’appareil de chauffage par l’intermé diaire d’une centrale de programmation. La tension pouvant atteindre 230 V, il doit pouvoir être coupé en même temps que l’alimentation de l’appareil de chauffage. Les dispositifs de protection classiques ne sont pas capables de le faire. Cela présente des risques si vous devez intervenir sur l’appareil de chauffage.

Divers systèmes existent pour protéger les convecteurs et assurer la coupure du fil pilote. Vous pouvez utiliser des auxiliaires sectionneurs (voir ci-contre) qui se fixent sur des dispositifs de protection standard (disjoncteur divi sionnaire ou sectionneurs à fusible). Vous pouvez également choisir des disjoncteurs phase plus neutre monobloc intégrant un système de coupure du fil pilote (voir ci-dessous). Pour alimenter ces protections, utilisez des barres de pontage spéciales, dont l’écartement est supérieur aux barres standard.

 

6. Les dispositifs différentiels

La norme NF C 15-100 rend obligatoire la protection supplémentaire de tous les circuits par un dispositif différentiel à haute sensibilité 30 mA (DDR). Il s’agit d’un dispositif de protection complémentaire destiné à renforcer la sécurité des personnes. Dès qu’une fuite de courant supérieure ou égale à 30 mA est dé- tectée sur un circuit, celui-ci est coupé par le dispositif. Pour une tension de 230 V, le courant devient dangereux pour l’homme à partir de 50 mA d’intensité, d’où le gain de sécurité de tels dispositifs. Néanmoins, ils ne remplacent pas la prise de terre. Il existe deux catégories de DDR 30 mA, les interrupteurs et les disjoncteurs, réparties en trois types selon leur aptitude à assimiler les courants parasites. Les DDR 30 mA de type AC sont les plus répandus pour les applications domestiques. Le type A est dédié à la protection des matériels susceptibles de produire des courants de défaut comme les plaques de cuisson ou le lave-linge. Les DDR 30 mA de type Hpi ou HI ou Si disposent d’une immunisation complémentaire. On les utilise pour la protection de circuits sensibles, comme le congélateur, l’informatique ou l’alarme.

 

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7. Le parafoudre

La foudre peut provoquer des surtensions dans les installations électriques qui se traduisent par la destruction des équipements électroniques, la détérioration d’appareils électroménagers, la perturbation des systèmes d’alarme ou infor matiques. Elle peut se manifester de deux façons : par effet direct ou indirect. Si la foudre tombe sur une habitation, l’effet est direct. Pour se protéger de ce cas rare, on a recours à un paratonnerre.

Les effets indirects de la foudre peuvent également atteindre l’installation électrique. Lorsque la foudre tombe sur une ligne aérienne alimentant votre installation, il peut se créer une forte surtension : c’est la conduction (voir ci-contre). Si la foudre frappe un arbre à proximité de l’habitation, le courant induit peut trans mettre des surtensions dans l’installation électrique : c’est le rayonnement. Lorsque la foudre frappe le sol ou une structure mise à la terre, il peut se produire une surtension de plusieurs milliers de volts dans le réseau de terre de l’installation électrique. Toutes les régions ne sont pas exposées aux mêmes risques de foudre. La carte ci-dessous indique en rouge les zones subissant le plus d’impacts de foudre.

 

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8. Le raccordement des protections

Sur le tableau électrique, les interrupteurs différentiels se juxtaposent aux dispositifs de protection (disjoncteur divisionnaire ou coupe-circuit). L'alimentation entre l'interrupteur et les protections s'effectue au moyen de barres de pontage, par le dessus des appareils (voir ci-dessus). La partie accessible des barres de pontage est isolée par un revêtement en plastique, de couleur bleue pour le neutre et marron ou grise pour la phase. Leur longueur est pré- vue pour alimenter un inter rupteur différentiel accompagné de onze dispositifs de protection, ce qui représente la largeur d’un tableau classique. Les languettes de la barre de neutre sont toujours situées à gauche des appareils modulaires, aux em placements signalés par la lettre N. Si une languette empêche l’insertion de la barre, utilisez une pince universelle pour la casser (voir ci-dessous). Si seulement une portion de barre de pontage est nécessaire, coupez la partie excédentaire ou laissez-la en place en prévision des extensions à venir, mais en prenant soin de protéger les languettes avec un isolant.

 

 Sous le disjoncteur de branchement, il convient de ne raccorder qu’un seul conducteur par connecteur (phase et neutre) pour alimenter le tableau électrique. Si plusieurs conducteurs d’alimentation sont nécessaires, par exemple pour raccorder deux rangées de modules ou des disjoncteurs différentiels, utilisez les borniers de phase et de neutre du tableau (voir cicontre). Le tableau ci-dessous indique la section des conducteurs d’alimentation du tableau en fonction du réglage du disjoncteur.

 

 

I. L'alimentation électrique

1. Emplacement du tableau

Le tableau électrique doit être installé à l’intérieur de l’habitation. En immeuble, il est interdit de le placer dans les parties communes. Dans les habitations neuves et les rénovations lourdes (avec remaniement des cloisons), le tableau doit être situé dans la gaine technique de logement (GTL, voir page 32). Pour les rénovations légères ou pour un tableau divisionnaire, par exemple dans le cas d’un grand logement, il convient de respecter certaines règles. Les emplacement interdits et déconseillés sont indiqués ci-dessous.

Dans les cas où le disjoncteur de branchement est éloigné du tableau de protection, par exemple en limite de propriété, la section des conducteurs d’alimentation doit limiter la chute de tension due à la longueur à 2 %. Le tableau ci-dessous indique les sections à utiliser.

 

2. Le choix du coffret 

Lorsque toutes les lignes électriques sont installées, vous pouvez déterminer le nombre de protections et les appareillages qui équiperont le tableau électrique. Le tableau de la page 14 indique les lignes qui doivent être indépendantes et celles qui peuvent être regroupées en fonction du nombre de points d’utilisation. La quantité de modules nécessaires détermine le nombre de rangées que doit posséder le tableau. Prévoyez environ 30 % ou une rangée d’espace libre pour les modules nécessaires à une éventuelle future extension de l’installation.

 

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3. La gaine technique de logement 

La GTL ou gaine technique de logement est obligatoire pour tous les locaux d’habitation individuels ou collectifs neufs depuis 1996. Dans les logements existants, elle est exigée en cas de réhabilitation totale avec redistribution des cloisons. Son rôle est de regrouper en un emplacement unique les arrivées et les départs des réseaux de puissance et de communication. Elle doit être située à proximité d’une entrée (principale ou de service) ou dans un local annexe directement accessible (voir page 11).

Les dimensions minimales de la GTL sont les suivantes : 600 mm de largeur et 200 mm de profondeur. La hauteur doit être celle comprise entre le sol et le plafond. Pour les logements dont la surface n’excède pas 35 m2, la largeur peut être réduite à 450 mm et la profondeur à 150 mm.

 

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IV. Gestion de l'énergie

L’électricité, comme toutes les énergies, a un coût qu’il convient de maîtriser au mieux afin de réduire sa consommation et préserver l’environnement tout en conservant un niveau de confort acceptable. Au-delà de la protection, la gestion de l’énergie est une autre des missions du tableau électrique. De nombreux systèmes permettent de gérer la puissance consommée, le chauffage électrique, la production d’eau chaude sanitaire et les gros appareils électroménagers.

 

1. Gestionnaire Tempo 

Si vous avez souscrit un abonnement Tempo (voir page 10) et que votre chauffage est électrique, il est nécessaire d’installer un gestionnaire d’énergie spécifique afin de maîtriser au mieux votre consommation, surtout pendant les jours rouges où le prix du kilowattheure est très élevé. Les gestionnaires proposés par les fabricants comprennent un boîtier d’ambiance, des sondes de température et un boîtier technique à installer dans le tableau électrique. Le gestionnaire Tempo n’est utilisable qu’avec un compteur électronique. Il assure une fonction de délestage permettant de ne pas dépasser la puissance souscrite, ainsi que la gestion du chauffage par fil pilote sur trois zones (vie, sommeil, grand confort) et la gestion du chauffeeau électrique et du gros électroménager. Le boîtier d’ambiance s’installe dans un endroit accessible (entrée, hall). Il permet de pro grammer l’installation et d’afficher des informa tions sur son état ainsi que sur la période tarifaire en cours. Il est équipé d’un lecteur de carte permettant une programmation per sonnalisée. Le chauffage peut être programmé de façon hebdomadaire sur trois zones selon quatre niveaux de confort. Les sondes d’ambiance (voir page 35) mesurent la température. Elles doivent être installées en zone 1 et 2 à 1,5 m du sol.

 

2. Les délesteurs

Si vous êtes équipé d’un chauffage électrique, le délesteur peut vous être très utile. En cas de dépassement de la puissance souscrite, il coupe automatiquement les circuits non prioritaires comme le chauffage, évitant ainsi le déclenchement du disjoncteur de branchement. Dès que la consommation baisse, les circuits délestés sont rétablis. L’avantage est que vous pouvez souscrire un abonnement sousdimen sionné par rapport à la consommation moy enne de votre installation et ainsi réaliser des économies.

 

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3. Les indicateurs de consommation

Ils affichent la consommation électrique d’une installation ou d’une partie d’installation, par exemple la climatisation, en kilowattheures, francs ou euros. Ce sont des auxiliaires très utiles pour connaître la consommation de certains postes et pour prévoir les factures à venir. Les consommations totales et détaillées appa raissent sur leur afficheur, par exemple celle de l’eau chaude sanitaire et celle du chauffage électrique. D’autres informations sont géné ralement disponibles comme le prix du kWh, la période tarifaire en cours, la puissance maximale par usage ou le cumul des consom ma tions. Il existe des modèles adaptables à tous les compteurs, qu’ils soient électromécaniques ou électroniques. Les indicateurs de consommation sont fournis avec des capteurs à placer autour de la phase des circuits dont on souhaite mesurer la consommation. Dans le cas d’un compteur électronique (modèle ci-dessus), un câble de téléinformation relie l’appareil au compteur.

 

4. Gestion du chauffage-électrique

Le chauffage électrique est simple à installer et facile à utiliser. Malgré les avancées techniques des appareils de chauffage, comme les thermostats électroniques dont la précision atteint le demi-degré, il est indispensable d’opter pour un système de régulation et de programmation pour maîtriser la consommation électrique.

 

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5. Gestion d'un chauffe-eau électrique

Si vous avez un abonnement Tempo ou l’option double tarif, il est judicieux d’automatiser le fonctionnement du chauffe-eau électrique afin que la chauffe ait lieu uniquement pendant les heures creuses, ce qui permet de réaliser de substantielles économies sur la facture d’électricité, même si ce type d’abonnement est plus cher. Pour ce faire, on a recours à l’installation d’un contacteur jour/nuit dans le tableau électrique.

Un contacteur est une sorte d’interrupteur à dé- clenchement automatique. Il se compose d’un électroaimant qui, lorsqu’il est alimenté, ouvre ou ferme le circuit électrique. L’alimen tation de l’électroaimant, parcourue d’un courant de faible intensité, s’appelle le circuit de commande. Le circuit permettant d’établir le contact est appelé circuit de puissance, car il permet le passage d’intensités plus élevées que le circuit de commande. Dès que l’élec troaimant est alimenté, le contact du circuit de puissance se ferme. Lorsque l’électroaimant n’est plus alimenté, le contact s’ouvre. Les contacteurs peuvent intégrer jusqu’à quatre contacts.

Le contacteur jour/nuit fonctionne sur le même principe. À chaque changement de plage horaire, EDF ouvre ou ferme le contact électrique disponible sur le compteur élec tronique, un relais de découplage ou sur une horloge. Ce contact fait office d’interrupteur : il n’est pas sous tension. Il faut donc le relier en série avec le circuit de commande du contac teur jour/ nuit et protéger l’ensemble par un disjoncteur divisionnaire de 2 A. En outre, le contacteur jour/nuit dispose d’un dispositif de commande manuelle qui permet une relance de la chauffe pendant les heures pleines ou l’arrêt total pendant les absences prolongées.

 

 

V. Gestion de l'éclairage

Pour un plus grand confort d’utilisation (points de commande multiples), mais aussi pour mieux gérer son éclairage (temporisation, variation) et réduire sa facture, on peut avoir recours à divers dispositifs.

 

1. Les télérupteurs

Ils fonctionnent sur le même principe que les contacteurs, à la différence près que le circuit de commande et le circuit de puissance peuvent être alimentés par la même protec tion et qu’ils ne peuvent être commandés que par des impulsions délivrées par des boutons-poussoirs. Une impulsion sur un boutonpoussoir ferme le circuit, une deuxième impulsion provoque son ouverture. Un télérupteur alimenté par un interrupteur grillerait inévitablement. Le principal avantage de ces systèmes est qu’ils autorisent un nombre illimité de points de commande, ce qui les rends très utiles pour la commande de l’éclairage des longs couloirs, par exemple, ou des escaliers.

Les télérupteurs peuvent être unipolaires (un seul contact de coupure) ou bipolaires. Dans ce cas, les deux conducteurs d’alimentation du luminaire sont coupés.

Pour les boutons de commande situés à l’extérieur, utilisez des télé rup teurs dont le circuit de commande est alimenté en 12 ou 24 V par l’intermé- diaire d’un trans for mateur. Le circuit de commande et celui de puis sance sont alors séparés, puisque alimen tés sous des tensions diffé rentes.

Grâce à l’électronique, certains modèles de télé rupteurs intègrent désormais une fonction minuterie qui permet de programmer la durée de l’éclairage de 5 à 60 minutes (voir ci-contre).

 

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2. Les télévariateurs

Ils permettent de créer des ambiances lumineuses confortables en gérant les sources d’éclairage tels que les lampes à incandescence, les lampes halogènes 230 V ou 12 V, ou encore les tubes fluorescents équipés de ballasts électro niques variables. Comme les télérupteurs, ils sont commandés par l’intermédiaire d’un nombre illimité de boutons-poussoirs. Une pression brève sur un bouton-poussoir permet l’allumage ou l’extinction de l’éclairage. Une pression prolongée provoque la variation. La variation contribue à une meilleure gestion de l’énergie. Selon les modèles et les fabricants, la puissance d’éclairage admise va de 50 à 700 W.

 

3. Les sonneries 

 

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4. Les autres équipements du tableau

Outre les dispositifs de protection, de régulation du chauffage et de gestion de l’éclairage, il existe des systèmes modulaires adaptés au tableau de protection et destinés à faciliter son utilisation ou à automatiser davantage l’installation électrique : c’est l’évolution vers la domotique. Ainsi, les fabricants proposent de nombreux appareillages permettant de piloter l’installation électrique à distance grâce à des télécommandes téléphoniques ou des mini serveurs Internet. Grâce à des télécommandes, vous pouvez diriger toute votre installation : volets roulants, éclairages extérieurs, alarme… Des dispositifs plus classiques peuvent s’avérer très utiles, comme les interrupteurs horaires, par exemple pour mettre en marche le lavelinge pendant les heures creuses, les prises de courant à installer sur le tableau, ce qui est fort pratique au garage ou bien les lampes de secours rechargeables, pour ne pas être dé- pourvu lorsqu’il faut repérer les circuits dans l’obscurité…

 

 

VI. Le raccordement du tableau

La pose et raccordement du tableau est le point final de la réalisation de l’installation électrique. Afin d’éviter les erreurs et les ennuis, vérifiez que toutes les lignes sont repérées. Préparez les conducteurs d’alimentation depuis le disjoncteur et le cas échéant ceux du contact heures creuses.

 

1. Les outils

La réalisation du tableau électrique ne nécessite pas d’outillage particulier. Prévoyez un jeu de tournevis en bon état et aux lames adaptées aux vis des dispositifs du tableau. Munissez-vous également de pinces coupantes, à dénuder ou d’un couteau d’électricien et d’un niveau pour une pose parfaite du coffret. Pour sa fixation, utilisez une perceuse ou un perforateur selon la nature de la paroi recevant le tableau, avec des vis et des chevilles adaptées.

 

2. Les étapes

 

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3. Le schéma de l'installation

Désormais, la norme NF C 15-100 exige que soit réalisé, par l’installateur, le schéma électrique unifilaire de l’installation. Il pourra être demandé par le Consuel. Vous devez en conserver une copie. Les symboles à utiliser sont normalisés. Le schéma doit comporter les indications suivantes (voir illustration ci-dessous) :

• nature et type de dispositifs de protection et de commande (contacteurs, programmateurs, délesteurs ...);

• le courant de réglage et la sensibilité du dispositif de protection et de commande ;

• la puissance prévisionnelle; 

• la nature des canalisations pour les circuits extérieurs ; 

• le nombre et la section des conducteurs; 

• les applications (éclairage, prises, points d'utilisation en attente ...); 

• le local desservi (cuisine, salon, chambre 2 ...). 

 

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