09 Novembre 2010 | Romain Proton | 1 commentaires
Energie majeure dans le monde, le pétrole est aussi un secteur industriel énorme, qui fait appel à des ingénieurs spécialisés pour ses opérations d’extraction, de traitement et de transformation.
Métier de terrain par excellence, le job d’ingénieur pétrolier recouvre de nombreux domaines de spécialisation : forage et achèvement de puits, gestion de gisements, production, exploitation, méthodes de récupération secondaires et tertiaires, pipelines….
Ingénieur pétrolier : le terme recouvre plusieurs métiers.
L’ingénieur gisement se livre à la description des réserves de pétrole dans une zone géographique donnée. Il détermine le nombre de puits, leur nature et leur emplacement ainsi que le calendrier de forage.
Il incombe à l’ingénieur forage de préparer les programmes de recherche pétrolifère pour creuser le sol en mer (off-shore) ou sur la terre ferme (on-shore), au travers du suivi de la réalisation du puits et de la menée de tests.
L’ingénieur procédés assure le suivi technique de la raffinerie, dans un souci constant du rendement et du bon fonctionnement de la plateforme dans une sécurité maximale, pour les personnes comme pour l’environnement.
L'ingénieur installations pétrolières conçoit les différentes installations. Une fois le puits foré, l’ingénieur exploitation est responsable du traitement (séparation du pétrole, du gaz et de l’eau) et du transport des hydrocarbures.
L'ingénieur recherche aval traite, enfin, de la transformation du pétrole en fioul, essence ou lubrifiant.
Les principaux débouchés de l’ingénieur pétrolier se trouvent au sein des grands groupes du secteur : Total, Shell, BP...
On trouve aussi nombre d’emplois dans les sociétés parapétrolières, comme Schlumberger, qui réalisent notamment les travaux d'étude et de construction préalables à l'exploitation des gisements. Les bureaux d’études embauchent aussi les ingénieurs pétroliers.
La carrière d'ingénieur pétrolier implique de façon quasi systématique un ou plusieurs passages à l’international. Et ce, dans des régions du monde au contexte et à l’environnement parfois difficiles et incertains : Afrique, Moyen-Orient, Amérique du Sud, Sibérie…
Amené à passer de longs mois à terre ou en mer, sur des plates-formes, parfois dans des conditions climatiques extrêmes, l’ingénieur pétrolier doit être d’un tempérament mobile et flexible, pour ne pas dire aventurier.
La maîtrise de l’anglais est le must absolu dans cet environnement cosmopolite, même pour les postes basés en France. Tout comme la capacité à diriger des équipes. Enfin, l’amoindrissement des réserves pétrolières implique de savoir relever des défis technologiques sans cesse plus poussés.
Un ingénieur pétrolier débutant gagne de 2 600 à 2 800 € brut par mois. Le salaire médian de la profession s’élevait en 2009 à 3 271 € brut par mois. Un ingénieur pétrolier en fin de carrière peut gagner plus de 6 000 € mensuels.
Bac S ou STI. En l’absence de formations spécifiques liées au pétrole, les ingénieurs pétroliers ont suivi des parcours généralistes à l'université ou en école d'ingénieurs. Citons l’ENSG, l’IFP School (anciennement École nationale supérieure du pétrole et des moteurs), l’Ensta, les écoles des Mines , les Arts et Métiers... Toutes les spécialités intéressent les entreprises pétrolières : génie électrique, mécanique, chimie...
A l’université, on peut passer par un master pro, comme le master pro Physique et Ingénierie, spécialité Génie pétrolier, proposé à Pau.
Toutes ces formations pourront être complétées par de stages longs ou en VIE.
Retrouvez le classement salaire ingénieur
Catherine Piraud-Rouet
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