20 Décembre 2012 | Romain Proton | 3 commentaires
Premier secteur industriel, l’agroalimentaire est très porteur en France. Le rôle de l’ingénieur agroalimentaire est de superviser toute la chaîne, il gère la transformation des biens agricoles en produits destinés à la consommation : biscuits, plats cuisinés, confiseries, huiles, produits laitiers, boissons… Son rôle est également de proposer et de concevoir de nouveaux aliments.
Le métier d'ingénieur agroalimentaire possède un rôle stratégique clé, dans un marché où innovation et marketing, mais aussi gestion des risques, jouent désormais un rôle prépondérant.
Quel que soit le type de produit fabriqué, l’ingénieur agroalimentaire intervient à différents niveaux de la production, sous des titres divers. En amont, l’ingénieur en recherche et développement concocte de nouveaux produits suivant les désirs du service marketing. Une fois le processus de conception validé, l’ingénieur de fabrication prend le relais, afin d’organiser la production de la manière la plus rapide et efficace, tout en veillant au respect des procédés.
L'ingénieur acheteur, quant à lui, sélectionne les fournisseurs et négocie les prix, tandis que l’ingénieur chef de produit s’occupe du plan marketing et, plus globalement, de la stratégie de croissance et de développement de l'entreprise. Dans toutes ces fonctions, la prise en compte des enjeux du développement durable, de l’hygiène et de la santé, est incontournable.
L’ingénieur en agroalimentaire peut travailler en PME ou en cabinet d’études, mais il est beaucoup plus sollicité par les grands groupes agroalimentaires (Danone, Saupiquet, Nestlé, Coca-Cola…) et par les chaînes d’hypermarchés.
Avec l’expérience, il peut se spécialiser dans un type de produits ou de composants. Il peut aussi devenir directeur d’un établissement de production ou de recherche ou se diriger vers un poste d’enseignant dans le supérieur.
L’ingénieur en agroalimentaire travaille en rapport étroit avec des chimistes et des biologistes, ainsi qu’avec le service achat, fabrication, commercial et marketing.
De plus, il doit très régulièrement composer avec des contacts extérieurs, c’est pourquoi il doit faire preuve d’un grand sens du contact et de la communication.
Afin de surpasser la concurrence, il doit aussi être de tempérament imaginatif et innovant. A la fois théoricien et homme de terrain, il est minutieux et responsable : de lui dépend la santé de milliers de personnes !
Enfin, l’ingénieur agroalimentaire d’aujourd’hui se doit de cultiver une fibre citoyenne (souci de l’hygiène de vie, des produits bios/équitables, de l’équilibre alimentaire, de la protection de la planète…).
Un ingénieur de l’agro-industrie débutant gagne autour de 3 000 € brut par mois. Par la suite, cette rémunération peut s’élever jusqu’à 4 500 et même plus de 8 000 € brut par mois, en fin de carrière.
Retrouvez un classement complet des salaires ingénieurs
Pour devenir ingénieur agralimentaire, il est conseillé de préparer un Bac S, voire STL spécialité biochimie - génie biologique ou STAV (Sciences et Technologies de l'Agronomie et du Vivant). Plusieurs écoles spécialisées forment les ingénieurs de l’industrie agroalimentaire. Les plus populaires recrutent sur concours après deux années de classe préparatoire scientifique de type BCPST (biologie, chimie, physique et sciences de la Terre), mais aussi parmi les meilleurs éléments de STL, de STAV et de prépa technologique TB (technologie et biologie). On peut aussi passer au préalable par un BTS ou DUT ou encore par une licence pro, via les admissions parallèles. La voie universitaire (master pro ou master recherche) est également envisageable.
Principales écoles d'ingénieurs en agronomie : AgroParisTech, AgroCampus Ouest, Montpellier SupAgro, ENSAT à Toulouse, ENSAIA à Nancy, ENSBANA à Dijon, ENITIAA à Nantes, INSFA à Rennes, ou encore le réseau des ENITA.
En savoir plus : Association pour l'emploi des cadres de l'agriculture
Catherine Piraud-Rouet
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