L'EPITA à la poursuite des criminels !

L'EPITA à la poursuite des criminels !

À l'heure actuelle, l'informatique est omniprésente au quotidien, et la plupart des institutions possèdent leur propres outils ou applications pour faciliter leur travail. C'est également le cas des différents services de police qui n'hésitent pas à coopérer avec des écoles d'informatique telles qu'EPITA pour développer de nouveaux outils de lutte contre la criminalité...

25 Juin 2013 | Romain Proton | 0 commentaire

Image EPITA - OPRVP

 

Création d'un logiciel en collaboration avec la police

 

Les étudiants de l’EPITA, école d’ingénieurs spécialisée dans l’informatique, vont concevoir en accord avec la police, un logiciel faisant office d'outil de profilage des criminels en série et récidivistes, en s’appuyant sur les données existantes concernant le comportement de ceux-ci. Même si les étudiants de l’EPITA ne se baseront évidemment pas sur de réelles informations contenues dans des fichiers policiers, à terme, la police pourra s’aider de ce logiciel et des données dont elle dispose pour effectuer des enquêtes plus précises. L’outil permettra également de faciliter la mise en place d’actions liées au dispositif national "Alerte Enlèvement".

Cette collaboration a été officialisée le lundi 17 juin, par la Direction centrale de la police judiciaire, indiquant que le service OPRVP (Office Central Pour la Répression des Violences aux Personnes) travaillerait en partenariat avec l’institut d’innovations informatiques (3IE) d’EPITA. L’école d’informatique a d’ailleurs déjà participé à ce type de coopération puisqu’elle travaille depuis 2011 avec un autre service de la police, afin de mettre en place des méthodes et outils permettant de combattre la cybercriminalité.

 

Les nouvelles technologies de plus en plus utilisées par les services d'ordre

 

Exemple de visualisation de données représentant les crimes à New York

Actuellement, la collecte et l’exploitation de données constituent un des enjeux majeurs du web et même, plus généralement, du monde dans lequel nous évoluons.

De plus en plus de services sont ainsi mis en place pour relever et traiter les données afin de comprendre et prévoir certains phénomènes. Cette tendance a d’ailleurs déjà été intégrée depuis plusieurs années dans la lutte contre la criminalité et le maintien de la sécurité : de nombreuses applications ou visualisations de données ont été conçues pour aider les différentes institutions de sécurité publique dans leur travail.

 

 

Ces outils peuvent notamment permettre de localiser les différentes vagues de crimes et de pouvoir déterminer les zones où ces crimes sont les plus susceptibles d’avoir lieu. D’autres applications (mobiles) ont également été réalisées afin de permettre aux forces de l’ordre d’accéder à la géolocalisation d’un individu au cas où celui-ci aurait besoin d’assistance, ou au contraire de repérer les officiers de police les plus proches dans ce type de situation.

 

Les données (personnelles), sujets toujours très sensibles

 

Affaire Prism

Si ces outils et analyses sont pour le moment particulièrement utilisés au Royaume-Uni et en Amérique du Nord, ils commencent seulement à se développer au sein du territoire français, sous l’impulsion de partenariats entre sociétés ou établissements de formation d’un côté et forces de l’ordre, d’un autre côté.

 

 

Mais, à l’heure où l’affaire PRISM éclate aux Etats-Unis, la collecte de données et les moyens utilisés pour mettre en place cette opération, même à des fins judiciaires, restent toujours des points sensibles où certaines libertés fondamentales et une certaine éthique doivent être respectées. Espérons que cette dernière remarque soit bien pris en compte par le futur logiciel conçu par les étudiants d'EPITA et par les autres logiciels ou applications similaires...

Donne ton avis !
Ta note :
Rédige ton avis


Moteur de formation
Zoom ecole