Lancé début janvier, le site femme-ingenieure.fr continue son petit bonhomme de chemin sur la toile, sensibilisant les femmes à ce métier avec un soupçon d’humour. Nous en avons profité pour poser quelques questions à Yannick Lejeune, coordinateur du projet.
06 Février 2013 | Romain Proton | 0 commentaire
En partenariat avec madmoiZelle.com, les trois écoles d’ingénieurs que sont l’EPITA, l’ESME Sudria et l’IPSA ont eu la très bonne idée de créer un site internet pour s’adresser aux lycéennes et aux étudiantes pour leur parler des métiers de l’ingénieur.
Le site femme-ingenieure.fr est divisé en 3 parties distinctes. D’abord, une catégorie “News”, informant les lecteurs de l’actualité des femmes du monde de l’ingénieur, ensuite, une catégorie consacrée aux témoignages de femmes étant sorties d’écoles d’ingénieurs qui viennent partager leur parcours et leurs conseils sur le site.
Enfin, le 3e pilier du site, “La série”, suit toutes les semaines le parcours de 10 étudiantes en école d’ingénieur. Ces billets, écrits avec humour, décrivent le quotidien de ces 10 femmes qui racontent comment elles vivent la rentrée, les révisions, les examens... En bref, ils montrent le parcours et le vécu d’une femme dans un milieu encore trop réputé comme étant masculin.
Yannick Lejeune, directeur internet du groupe IONIS est à l’origine du projet femme-ingenieure.fr. Il répond à nos questions et nous apporte quelques précisions sur ce qui l’a poussé à mettre en place ce projet.
D’abord, du constat regrettable du faible taux de filles dans les effectifs des écoles d’ingénieur. Cette situation naît de plusieurs sources. D’abord, notre société véhicule de nombreux stéréotypes et préjugés. On entend encore trop souvent « Les matière scientifiques sont pour les garçons. », « Si une fille est forte en sciences, elle devrait faire de la bio ou de la chimie parce que ce sont des matières du vivant. », « Le métier d’ingénieur est un métier froid. ». Il y a donc un vrai problème d’orientation. Par ailleurs, on manque de communication sur des modèles de grandes PDG, de grandes scientifiques ou de grandes ingénieures auxquelles les lycéennes pourraient s’identifier.
Parce que si tout le monde est à peu près capable de citer Marie Curie, c’est déjà plus dur d’entendre parler de Claudie Haigneré ou d’Anne Lauvergeon. Et je ne parle même pas de Marissa Meyer, pourtant première ingénieur de Google et actuelle PDG de Yahoo.
Marissa Meyer
Du coup, nous avons voulu montrer la réalité du quotidien d’étudiantes en cours d’études et d’anciennes sorties de nos écoles pour que les lycéennes puissent s’informer et juger par elles-mêmes.
Nous voulons montrer que les écoles d’ingénieurs sont un excellent choix d’études pour les lycéennes, que les étudiantes qui ont fait ce choix s’y sentent bien, qu’elles ont en général d’excellents résultats et que ces formations offrent des carrières à forte rémunération et à fort taux d’emploi.
Nous avons demandé à Sophie Riche, une journaliste extérieure à notre groupe d’interviewer une dizaine d’étudiantes volontaires qu’elle va suivre tout au long de l’année. Elle a carte blanche pour témoigner de ce qu’elle voit à travers cette expérience. Tout est donc évidemment réel : les étudiantes dont on parle existent vraiment et il est assez simple de les contacter.
Pour ce qui est des portraits d’anciennes, c’est Elise Costa, autre journaliste réputée, qui mène les interviews. Avec leur nom, leur fonction et leur société, il n’est pas très compliqué de vérifier que toutes ces personnes existent bel et bien.
Bien sûr, le site s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à la vie dans les écoles d’ingénieurs. Notamment parce que l’on parle d’un quotidien non lié au genre. Quand nos étudiantes parlent de la préparation des partiels, des cours qu’elles reçoivent ou de leur recherche de stage, elles le font comme tous les étudiants.
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