08 Novembre 2013 | Romain Proton | 1 commentaires
Ces jeux vidéos qui forcent leurs joueurs à rester accrochés devant leurs écrans pourraient en réalité leur faire du bien -du moins un jeu le fait.
Une nouvelle étude de la revue scientifique Molecular Psychiatry s'est intéressée aux effets de l'utilisation des jeux vidéos sur la matière grise cérébrale, le tissu responsable du contrôle musculaire, la mémoire, le langage ou encore la perception sensorielle.
Des chercheurs de l'institut berlinois Institute for Human Development et le centre hospitalier Hedwig-Hospital ont recrutés des joueurs adultes pour jouer sur leur Nintendo DS portable au jeu Mario 64, 30 minutes par jour pendant deux mois. A la fin de l'expérience, les sujets joueurs ont montré une « croissance significative de la matière grise » à la fois sur l'hippocampe bilatéral et sur certaines parties du cortex préfrontal droit.
L'hippocampe est une structure cérébrale complexe, il joue un rôle central dans la mémoire et la navigation spatiale et tient une grande implication dans les systèmes de l'attention, de la mémoire et de l’inhibition du comportement.
Le jeu Mario 64 invite ses joueurs à déplacer le personnage principal dans un espace en trois dimensions. L'un des deux écrans divisés de la Nintendo DS fournit la position de Mario sur la carte du jeu, tandis que l'autre affiche le personnage en plan subjectif.
C'est la navigation naturelle omniprésente entre la perspective du personnage à la première personne (ce que l'étude désigne par la stratégie spatiale « égocentrique ») et la vue d'ensemble de la carte (désigné comme « allocentrée ») qui provoque cette amélioration cérébrale pour les meilleurs joueurs sur Mario 64.
Autre fait intéressant, les chercheurs ont aussi trouvé une corrélation entre le désir des sujets de jouer et le volume de gain de matière grise.
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Les effets du jeu sur les joueurs étaient particulièrement prononcés lorsque ceux-ci affirmaient aimer jouer au jeu. Les chercheurs ont émis l'hypothèse qu'il peut s'agir d'un effet en lien avec le mécanisme de récompense du cerveau et sa production de dopamine lors d'une activité agréable. La dopamine pourrait elle-aussi stimuler la matière grise, créant ainsi une boucle rétro-active.
L'étude conclut en suggérant l'importance conduire des recherches supplémentaires pour favoriser le développement des thérapies par le jeu pour les troubles post-traumatiques, la schizophrénie et les maladies neurodégénératives.
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