12 Mars 2012 | Romain Proton | 0 commentaire
Je suis devenu ingénieur par passion pour les sciences principalement, mais également pour avoir une formation de base qui me permettrait par la suite de pouvoir changer de domaine et de métier assez facilement (en tout cas plus que lorsqu’on suit un cursus très spécialisé).
Après 2 ans de classes préparatoires (MPSI – PSI), j’ai intégré Polytech Lyon (à l’époque encore ISTIL) en filière Mécanique, avec une spécialisation en mécanique des solides et des structures.
Polytech Lyon est une école encore jeune mais ses filières particulières font de ses étudiants des profils assez recherchés.
De plus, nous mettons un accent important sur les matières « secondaires » ( la gestion, le management de projet, la comptabilité, la communication ou encore les langues) qui sont aujourd’hui indispensables pour un ingénieur.
Or beaucoup trop d’écoles et d’étudiants n’y portent que peu d’intérêt alors que cela nous permet dés notre sortie d’être à même de comprendre plus facilement et plus rapidement tout ce qui gravite autour d’un projet.
De plus, la petite taille de l’école nous permet d’être proches de nos enseignants et de notre administration qui nous connaissent tous individuellement et instaure un climat de travail beaucoup plus agréable.
Grâce à ces deux stages, je n’ai pas forcément mis en application mes connaissances théoriques acquises à l’école, mais beaucoup plus important, j’ai surtout appris de nouvelles choses, de nouvelles techniques industrielles, de nouveaux moyens de travailler et de communiquer. Ces stages ont vraiment été un complément de formation pour moi et non une simple mise en application de mes connaissances.
Je suis chargé de projets dans l’industrie verrière. Mon métier consiste à suivre des projets d’intégration de machines de contrôle non destructif sur les lignes de production de verre creux.
Je suis la production des machines dans notre usine, puis sur site clients (95% à l’export), je suis et participe à l’installation des machines, puis je forme le personnel à l’utilisation de ces machines et par la suite, je suis tout le service client (SAV, formation complémentaire, etc…).
D’être sûr de ce qu’il veut faire. On donne souvent une image des ingénieurs comme étant des gens ayant de nombreuses responsabilités, dirigeant plusieurs projets à la fois, manageant des équipes…
Alors qu’au début de toute carrière, un ingénieur restera avant tout un support technique (son premier métier).
Il lui faudra apprendre le métier, se familiariser avec le domaine d’application et tout ce qui gravite autour avant de pouvoir postuler à des postes d’encadrement et de direction. D’où l’importance de ne pas négliger les matières dites « secondaires » si on veut progresser rapidement.
Il faut également être sûr de ce que l’on souhaite faire plus tard et ne pas devenir ingénieur par défaut, uniquement parce que les parents ou professeurs nous poussent dans cette voie. L’ingénierie est un métier passionnant mais comme tout métier, si la passion n’est pas là, cela devient très vite inintéressant.
Toujours se mettre à jour. Les technologies évoluent de plus en plus vite, la mondialisation met son grain de sable dans l’équation, si bien que si on ne fait pas d’effort au quotidien, on sera très vite dépasser par tout ce qui nous entoure et nous ne serons plus à même de développer le futur.
La découverte de nouvelles façons de travailler. Ma zone de travail étant le monde, je peux travailler deux semaines en Europe puis partir 2 semaines en Asie avant de faire une installation en Afrique.
Il y a autant de manière de travailler que de pays. Et s’adapter, comprendre une culture industrielle locale, apprendre en permanence de nouvelles choses sur le monde est aussi enrichissant pour moi sur le plan professionnel que personnel.
Il faut avant tout être passionné, sans quoi on sera vite dépassé et on n’aura plus envie d’apprendre. Il faut également être patient et capable de bien communiquer, car dans un projet, on n’est pas tout seul, et souvent, cela prend du temps de réunir toutes les parties d’un projet.
L’informatique et tout ce qui touche aux énergies renouvelables sont deux secteurs en devenir.
Sorties d’école : 27-32 k€ (selon l’école et la filière)
Junior : 32-36 k€
Senior : >36 k€ (en brut annuel)
Bien qu’ayant toute leur place dans le monde de l’ingénierie, les femmes sont encore trop peu représentées, surtout dans l’ingénierie industrielle.
Mais cela tend à se corriger avec les années, et encore plus dans certains domaines très porteurs comme les matériaux, la chimie ou l’informatique. Dans peu de temps, elles auront rattrapé le retard.
Cela ne peut être que bénéfique car les femmes ont une approche dans l’ensemble différente de l’ingénierie que celle des hommes, ce qui apporte une complémentarité très intéressante pour le développement des projets.
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