31 Janvier 2012 | Romain Proton | 0 commentaire
J’ai dans ma famille plusieurs personnes qui travaillent dans le BTP. A partir de 16ans, j’ai travaillé tous les étés sur le chantier, et j’en suis arrivé à la conclusion qu’il valait mieux avoir la place de celui qui décide que celle de celui qui exécute.
Etant curieux de nature, je me suis orienté vers des métiers de conception qui pousse à créer, imaginer, toujours dans le domaine de la construction.
Après le bac, j’ai intégré un IUP génie civil à Grenoble, formation en 4 ans qui mêlait la théorie de la construction (résistance des matériaux, mécanique des sols, etc…) à la pratique du chantier.
Suite à l’obtention de ma licence, j’ai intégré l’Institut Supérieur du Bâtiment et des Travaux Publics de Marseille pour obtenir un niveau bac+5.
Le fait d’avoir eu une formation universitaire variée et orientée métier, accompagnée d’une spécialisation d’ingénieur m’a permis d’aborder beaucoup de thèmes différents, avec des approches différentes.
Le résultat de ces études a été une intégration rapide et naturelle dans mon premier travail
Le nombre et la diversité des stages ont été un vrai atout pour démarrer dans la vie active. J'ai effectué différents stages :
J’exerce le métier d’ingénieur structures, spécialisé en ouvrage d’art.
Le but de ce métier est de concevoir, calculer et justifier de grands ouvrages type pont, tranchée, grands ouvrages de retenue, etc…
Ce métier nécessite donc un mélange d’imagination et de rigueur scientifique afin d’aboutir au meilleur projet.
Il existe essentiellement 2 types d’ingénieurs structures dans le secteur du BTP :
Etant dans la deuxième catégorie, mon métier consiste en grande partie à rechercher des variantes aux solutions proposées par le client.
Ces variantes doivent à la fois être en adéquation avec le projet et les moyens de l’entreprise, et doivent montrer un intérêt technique et financier évident pour les deux partis.
Une autre partie de mon travail consiste à réaliser des calculs d’exécution pour des ouvrages complexes comme des ouvrages mis en place par déplacement (poussage – ripage).
La responsabilité de ce poste est multiple puisque nos options conditionnent à la fois nos victoires ou défaites en appel d’offre, mais également nos résultats sur chantier.
Nous sommes également garants de la viabilité des solutions mises en œuvre, et donc de la sécurité du chantier en premier lieu, et surtout de l’usager au final.
Plusieurs possibilités : monter en grade jusqu’à être responsable du service, ou se former en continu au commerce et à l’économie pour s’orienter vers un poste de responsable de technico-commerciaux.
L’échange, la nécessité de progresser, les responsabilités que l’on assume, la position du garant par rapport aux compagnons qui travaillent sur le chantier
Il y a deux principaux défis :
L’ingénierie de conception/calcul pour le BTP est de plus en plus boudée par les jeunes, il s’agit pourtant de secteurs qui embauchent et qui garantissent une certaine stabilité.
Du fait de la raréfaction des profils, les salaires sont assez corrects par rapport à d’autres secteurs, et le btp est une des rares branches où la voiture de fonction est monnaie courante même pour des profils jeunes
Malheureusement encore trop mineure.
Comme évoquée dans d’autres questions, les métiers d’ingénieur nécessitent avant tout un esprit de création, d’ouverture et d’organisation. Ces qualités sont à mon sens très présentes chez les rares femmes ingénieurs que j’ai côtoyées.
La valeur ajoutée d’une femme dans une équipe me parait indéniable, il faut donc souhaiter que la place des femmes progresse.
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