Ingénieur : les « plus » d'un bon CV

Ingénieur : les « plus » d'un bon CV

Pour sortir du rang en ces temps de crise, un cursus académique en béton ne suffit plus. Double compétence, professionnalisation des expériences, dimension internationale ou vie associative feront souvent la différence entre un CV correct et LE CV incontournable…

08 Novembre 2010 | Romain Proton | 0 commentaire

CV ingénieur

Sortir d’une école d’ingénieurs prestigieuses, généraliste ou spécialisée, ou d’un des masters les plus cotés est, certes, un élément fondamental pour décrocher un entretien d’embauche. Toutefois, et notamment en ces temps de crise, certains aspects de votre parcours peuvent faire toute la différence avec vos concurrents. Submergés de CV, les recruteurs privilégient en effet les candidats qui ont autre chose à leur proposer que des compétences strictement techniques… Pour sortir du lot, suivez le guide !


 

La double compétence des ingénieurs : mettre deux cordes à son arc.

Pouvoir mettre en avant un double cursus, ou un cursus suivi d’une spécialisation, est la clé numéro un d’un CV qui attire l’attention. Une fois son diplôme d’ingénieur en poche, passer un mastère spécialisé, par exemple dans les énergies renouvelables ou l’environnement ou, surtout, en management, marketing ou gestion (le nec plus ultra étant un MBA, qui conjugue performance et ouverture internationale, voir plus loin), permet de se doter d’une double casquette particulièrement appréciée des recruteurs.
Les premières retombées positives se voient dès l’embauche.

Selon une enquête du Conseil national des scientifiques et des ingénieurs de France (www.cnisf.org) en date de juin 2010, les ingénieurs à double diplôme scientifique ou à un double diplôme en management sont en moyenne deux fois plus représentés dans la tranche des ingénieurs les mieux payés.  De fait, un candidat à double casquette peut espérer gagner entre 5 et 10% de plus. De plus, la polyvalence ainsi conférée à votre profil, en vous rendant plus adaptable, facilitera sans doute votre évolution professionnelle par la suite.


La tendance est si forte qu’un nombre croissant d’écoles d’ingénieurs proposent des diplômes complémentaires en ingénierie des affaires ou en management, en partenariat avec des écoles de gestion. Les entreprises les plus prestigieuses se bousculent aux portes de ces doubles cursus. Ainsi celui d’Audencia, intitulé « ingénieur-manager » et créé en 2007, est déjà riche de partenaires comme Accenture, Air France-KLM, BNP Paribas, Valeo, Veolia Environnement, ERDF et Thalès.


 

Une professionnalisation précoce.

Plus le candidat aura manifesté tôt, de par ses choix d’expériences professionnelles dans le cadre étudiant, son intérêt envers le métier et son désir d’en apprendre les réalités concrètes, plus celles-ci seront valorisées… et valorisables. C’est pourquoi le choix même des stages ne doit pas se faire à la légère. A des projets très théoriques en recherche et développement, mieux vaut ainsi privilégier des missions de terrain, qui vous permettront de cerner plus vite les arcanes du métier. L’année de césure en entreprise, de plus souvent proposées en 3ème ou 4ème année par les écoles, est également un marchepied de poids vers l’emploi.


Mais en matière de professionnalisation, rien n’égale l’alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation). Une période d’un à deux ans au cours de laquelle le jeune, doté du statut salarié, alterne périodes de travail en entreprise et sur les bancs de son établissement. Un vrai challenge, mais aussi la voie la plus formatrice. Les entreprises ne s’y trompent pas, puisqu’elles accordent à ces candidats (déjà rompus au monde du travail) un bonus salarial à l’embauche qui peut dépasser les 10%. Ce n’est pas un hasard si la quasi-totalité des écoles d’ingénieurs et un nombre sans cesse croissant de masters pros se lancent dans l’aventure. Dernière en date, à la rentrée 2010 : Centrale Paris…


 

La dimension internationale, gage d’une ouverture sur le monde.

Dans un marché à la mondialisation galopante, l’ouverture et les expériences multiculturelles permettent souvent de débuter une carrière sur les chapeaux de roues. Selon une enquête de la Conférence des Grandes Ecole, commencer sa carrière en dehors de nos frontières est le sésame pour un bonus salarial de 20%. Pouvoir produire stages, échanges universitaires, VIE,  jobs et expériences à l’étranger – si possible d’au moins six mois - est ainsi toujours un plus, à commencer, bien entendu, lorsqu’on postule pour un poste à dimension internationale. Un gage de dynamisme, d’adaptabilité et d’ouverture.

Et, bien entendu, de compétences linguistiques élargies. La validation d’une maîtrise parfaite de l’anglais par la production de tests tels que le TOEFL (Test of English as a foreign language), le TOIC (Test Of English for International Communication) ou encore le GMAT (Graduate Management Admissions Test) est très appréciée, surtout si la note finale en a été très élevée. Des tests exigés pour se présenter aux plus fameux MBA, des diplômes de gestion ultra sélectifs à dominante anglo-saxonne, dont la possession est souvent le tremplin vers des carrières de top management internationales. La maîtrise d’autres langues (allemand, espagnol, arabe, russe et, de plus en plus, chinois) permet de faire grimper les enchères.


 

Une vie associative et personnelle en école d'ingénieur.

L’implication dans diverses associations étudiantes peut mettre en valeur certaines qualités susceptibles d’attirer l’attention des recruteurs. Avoir été président du Bureau des Elèves de son école, rédacteur en chef de son Journal interne ou trésorier de sa Junior Entreprise révèlent un dynamisme et une capacité à s’investir séduisant chef un aspirant manager. Avoir récolté des fonds pour des pays en développement ou organisé des évènements en faveur de personnes handicapées met en valeur votre tendance à la solidarité et votre générosité, mais aussi votre esprit d’équipe et votre organisation.


Côté jobs étudiants, avoir été pompier volontaire ou secouriste peut s’avérer payant pour les mêmes raisons, notamment si vous postulez pour des missions potentiellement à risques, pour des raisons tant techniques que géographiques. Vos hobbies eux-mêmes peuvent vous sauver la mise : si vous êtes sportif de haut niveau, peintre ou musicien accompli, n’hésitez pas à en faire mention. Toutes ces facettes de votre personnalité forgent la richesse d’une candidature.



Catherine Piraud-Rouet

digiSchool a selectionné pour vous
Donne ton avis !
Ta note :
Rédige ton avis


Moteur de formation
Zoom ecole