Par steph6987
Mise à jour le 19-02-2015
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Cette fiche de cours est la 1ère partie expliquant le projet de paix perpétuelle développé par KANT.
Retrouvez également la 2ème partie ainsi que la 3ème partie
Plan du document :
Les articles préliminaires en vue de la paux perpétuelle entre les Etats.
= énoncé des six conditions négatives de la paix qui coïncident avec les divers moyens de renoncer progressivement à la guerre.
• Article 1,5 et 6 : lois absolument prohibitives qui interdisent aux Etats de signer un traité de paix dans l'intention de mener une guerre future, de s'immiscer de force dans la constitution d'autres peuples et de mener une guerre indigne qui ruinerait tout espoir de retour à la paix.
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Les articles définitifs en vue de la paix perpétuelle entre les Etats.
= Etablissement du principe qui doit rendre juridiquement nécessaire l'institution de la paix : toutes les relatons interhumaines doivent être régies par des rapports juridiques. Enoncé des trois conditions positives qui définissent la paix comme nouvel état du monde.
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L'HISTOIRE DE L'ESPECE HUMAINE GARANTIE LA PAIX.
Bien que l’histoire de l’espèce humaine soit l’élément de la guerre, elle favorise indirectement la paix en rendant la violence progressivement insupportable aux individus et aux États. Ce que la raison pratique exige, la nature le réalise imparfaitement, ce pourquoi on pourra parler d’une finalité de l’Histoire.
Ce qui assure cette garantie n’est rien moins que cette artiste, la nature, dont le cours mécanique fait transparaître une finalité manifeste, tendant à ce que la discorde entre les hommes les conduise à la concorde, fût-ce contre leur gré. Car Kant reprend au niveau de l’histoire le principe téléologique, finaliste. Il y a une finalité dans l’histoire. Et cette finalité c’est la nature qui la met en œuvre.
Avant de déterminer plus précisément la garantie de la paix, il est nécessaire de rechercher les conditions dans lesquelles la nature a mis les personnages qui agissent sur sa grande scène. Les dispositions qu’elle a provisoirement prises sont les suivantes :
• 1. Elle a veillé à ce que les hommes puissennt vivre dans toutes les régions de la terre
• 2. Par le moyen de la guerre elle les a dispersés en tout sens jusque dans les régions les plus inhospitalières afin de les peupler ;
• 3. Par le même moyen elle les a contraits à contracter des relations plus ou moins juridiques
Il y a une prévoyance de la nature. Kant donne l'exemple des phoques, des morses et des baleines qui fournissent aux habitants de ces contrées leur viande pour se nourrir et leur huilepour faire du feu.
La nature a veillé à ce que les hommes puissent vivre partout sur la terre, et pour parvenir à cette fin elle a choisi la guerre.
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ARTICLE SECRET EN VUE DE LA PAIX PERPÉTUELLE.
Les souverains peuvent parfaitement, sans renoncer à leur souveraineté, accorder au philosophe le droit d'énoncer le point de vue de la raison sur les relations internationales. Le juriste n'est plus le seul dépositaire d'un discours légitime sur le droit.
LES CONDITIONS D'UNE CONCILIATION ENTRE THEORIE ET PRATIQUE, OU COMMENT LA POLITIQUE PEUT SE SOUMETTRE AU DROIT.
Premier appendice :
« De la dissension entre la morale et la politique au sujet de la paix perpétuelle. »
= les conditions théoriques d'une conciliation entre théorie et pratique. Parce que l'homme est libre, il est capable de faire ce qu'il doit faire. Il faut donc soumettre toute pratique politique à l'impératif rationnel du droit qui s'applique en toutes circonstances.
Kant rappelle que la morale est déjà par-elle-même une pratique, en tant qu’ensemble de lois qui commandent inconditionnellement et selon lesquelles nous devons agir. Une fois que l’on a accordé son autorité à ce concept du devoir, c’est alors absurde de prétendre par la suite que nous ne pouvons pas agir en conséquence.
Ainsi Kant conclut qu’il ne peut y avoir aucun conflit entre la politique, mise en pratique de la doctrine du droit, et la morale comme théorie du droit, donc aucun conflit entre la pratique et la théorie.
Le politique moral se donnera le principe suivant : s’il se rencontre dans la constitution de l’État ou dans les rapports entre États, quelque vice que l’on n’a pas pu prévenir, ce doit être un devoir pour les chefs d’État de réfléchir à la manière dont ces vices peuvent être réparés aussitôt que possible et de les rendre conforme au droit naturel, quand bien même cela coûterait des sacrifices à leur égoïsme.
Tout le mal qui fait obstacle au principe suprême qui commande la recherche de la paix perpétuelle vient de ce que le moraliste politique entre en scène quand le politique moral échoue et quand subordonnant les principes aux fins il trahit sa propre intention, celle de concilier la politique avec la morale.
Les moralistes politiques ont beau débattre encore et toujours sur les mécanismes naturels à l’œuvre dans une masse humaine se constituant en société, mécanismes qui invalideraient ces principes de politique morale et feraient échouer leur objectif, ils ne méritent aucune attention.
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Second appendice :
« De l’accord de la politique et de la morale d’après le concept transcendantal du droit public. »
= les conditions juridiques de la concilation théorie et pratique. La règle de la publicité garantie l'accord entre théorie et pratique en soumettant la fin aux normes d'universalité prescrites par la raison :
« Sont contraires à la justice toutes les actions se rapportant au droit des autres et dont la maxime est incompatible avec la publicité. »
Ce principe ne doit pas être tenu pour un principe seulement éthique, relevant de la doctrine des vertus, mais surtout pour un principe juridique, relevant du droit des gens. En effet, une maxime que je n’ai pas le droit de manifester à haute voix, sans par là faire échouer ma propre intention, qui doit à tout prix être tenue secrète afin que mon intention puisse aboutir, et que je ne peux afficher publiquement sans que cela ne provoque inévitablement l’hostilité de tous à l’encontre de mon projet, ne peut avoir sa source en rien d’autre que l’injustice qui menace tout le monde et qui suscite cette réaction négative, nécessaire et universelle. D’autre part, ce principe est simplement négatif, c’est-à-dire qu’il sert uniquement à reconnaître ce qui, en rapport à autrui, n’est pas juste
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